Marque la plus vendue sur Vinted : tendances et insights du marché de seconde main

Zara écrase la concurrence sur Vinted. Ni les griffes de luxe, ni les grandes marques de sport n’arrivent à suivre le rythme. Jour après jour, des milliers de pièces griffées Zara s’échangent, dessinant une trajectoire singulière sur le marché de la seconde main.

Les ventes se concentrent sur le vestiaire féminin, avec une nette préférence pour les robes et les vestes. Les acheteurs, eux, cherchent avant tout à conclure vite, à profiter de prix cassés et à toujours trouver la bonne taille ou le bon modèle. Cette dynamique bouscule les habitudes du commerce classique, révélant des priorités très différentes et un rapport à la mode qui s’affranchit des anciens codes.

À voir aussi : Profil des principaux acheteurs chez Shein : tendances et comportements

Le boom de la seconde main : comprendre l’essor de Vinted et ses impacts

Impossible de passer à côté : Vinted s’impose comme le géant du vêtement d’occasion en France et sur tout le continent européen. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 23 millions de Français fréquentent la plateforme, transformant chaque achat ou revente en maillon d’une gigantesque chaîne de circulation. La France occupe une place stratégique dans cette effervescence, au coude à coude avec d’autres pays européens. Chaque semaine, c’est 1,2 million d’articles qui changent de main, du t-shirt basique à la robe introuvable en magasin.

Le répertoire de Vinted va bien au-delà du simple vêtement. On y retrouve des accessoires, des objets déco, des jouets, des produits beauté ou encore des articles de collection. Le terrain de jeu s’élargit sans cesse. D’après une étude Kantar, près de 60% des Français se tournent désormais vers la seconde main, un chiffre qui illustre une mutation profonde des habitudes d’achat, de la génération Z aux familles soucieuses de limiter leurs dépenses et leur impact sur la planète.

Vinted incarne l’essor de l’économie circulaire. La plateforme encourage la transmission et le partage, faisant voler en éclats le vieux modèle du « consommer-jeter ». Thomas Plantenga, à la tête de Vinted, note une révolution silencieuse : le vêtement ne se contente plus d’une seule existence. À l’échelle mondiale, la seconde main devrait peser 350 milliards de dollars d’ici 2027. Acheter, revendre, échanger : ces gestes deviennent la norme, s’inscrivant dans notre quotidien.

Quelles marques et quels articles se vendent le plus sur Vinted aujourd’hui ?

Voici les marques qui affolent les compteurs sur Vinted :

• Kiabi s’impose largement. Spécialiste du vêtement familial, la marque représente plus d’un quart des échanges liés aux labels français sur la plateforme en 2024. Les raisons ? Des prix accessibles, des collections sans cesse renouvelées, un choix immense pour petits et grands. Les parents s’arrachent bodies, pyjamas et sweats pour enfants, tandis que les jeunes adultes jettent leur dévolu sur les basiques et les robes faciles à porter. Rien ne reste longtemps en ligne.
• Zara et H&M forment un duo incontournable. La fast fashion séduit ceux qui désirent des pièces dans l’air du temps, accessibles et variées. Jeans, blazers, chemises ou pulls s’envolent rapidement, surtout en parfait état ou encore étiquetés. La rapidité de la transaction devient un vrai atout.
• Le secteur sneakers et sportswear n’est pas en reste : Nike domine les ventes de baskets, sweats et t-shirts, suivi de près par Converse, Veja ou Doc Martens pour les chaussures emblématiques. Côté vintage, Carhartt, Levi’s ou Ralph Lauren restent très recherchés, notamment pour les amateurs de pièces authentiques. Les éditions limitées, elles, déclenchent souvent la course à la meilleure offre.
• Le haut de gamme attire aussi sa part d’acheteurs passionnés. Sacs Louis Vuitton, foulards Hermès, cabas Vanessa Bruno : ces pièces rares, moins nombreuses, font monter les enchères et attisent les convoitises.

Mais le marché ne s’arrête pas là. Les vêtements pour enfants (Petit Bateau), le matériel de sport (Décathlon), les ustensiles vintage (Le Creuset) ou les objets de décoration enrichissent un univers où la saison, la rareté et l’envie du moment dictent la cadence.

Pourquoi ces tendances façonnent-elles une mode plus durable et responsable ?

La seconde main s’est imposée comme une habitude ancrée. Semaine après semaine, 1,2 million de vêtements trouvent un nouveau propriétaire via Vinted. Ce flux massif donne naissance à une économie où la durée de vie des produits s’allonge, où chaque achat devient synonyme de transmission. Aujourd’hui, près de 60 % des consommateurs français pratiquent la revente ou l’achat d’occasion. Les conséquences sont tangibles : moins de textiles à la poubelle, moins de gaspillage de ressources.

Kiabi, Zara, H&M, Nike : en tête des ventes, ces marques nourrissent cette dynamique. Leur accessibilité, leur diffusion à grande échelle et leur capacité à conserver de la valeur facilitent l’échange et la réutilisation. Ce marché n’a plus rien d’anecdotique : il façonne déjà la mode contemporaine. Les plateformes telles que Vinted fluidifient les transactions et rendent le processus presque automatique, au rythme de la demande.

Impossible d’ignorer l’influence des réseaux sociaux. Sur Instagram ou TikTok, les tendances se propagent à toute vitesse, créant de véritables engouements pour un sac vintage ou une paire de sneakers culte. Cet effet d’entraînement déborde sur Vinted, encourageant à acheter d’occasion plutôt que neuf. La communauté s’empare du phénomène : elle revend, partage ses trouvailles, échange des conseils, laisse des avis. La responsabilité n’est plus théorique, chaque transaction prolonge la vie d’un article, allège l’empreinte carbone et inscrit la mode dans un cercle vertueux.

Demain, la pièce convoitée ne sortira plus forcément d’un magasin flambant neuf. Elle aura déjà connu plusieurs histoires, plusieurs propriétaires, et c’est sans doute ce qui la rendra encore plus désirable.